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Real Madrid : les notes du match
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Real Madrid : les notes du match

Suite de la 2e journée de Ligue des Champions ce mercredi avec pas mal de belles affiches et notamment ce match de gala entre le LOSC et le Real Madrid. La formation française, dans son stade qui affichait complet, espérait créer l’exploit face à l’armada madrilène. Pour l’occasion, le coach Bruno Génesio alignait une équipe avec cinq défenseurs et un milieu alliant expérience et jeunesse avec le capitaine Benjamin André et le tout jeune Ayyoub Bouaddi (17 ans). Offensivement, Rémy Cabella était chargé d’épauler Jonathan David et Edon Zhegrova. Côté Real Madrid, Carlo Ancelotti misait sur un duo offensif Vinicius Jr – Endrick avec Bellingham en soutien. Eduardo Camavinga faisait également son retour dans le onze madrilène (son premier match de la saison) alors que Kylian Mbappé était bien présent sur le banc pour ce match. Un match qui commençait très fort pour le Real Madrid avec deux grosses occasions. La première était signée Vinicius Jr, mais sa frappe était repoussée par Chevalier (6e).

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Quelques minutes plus tard, c’est le jeune Endrick qui s’en allait dans un rush solitaire dont il a le secret. L’ancien de Palmeiras, très actif et qui courait partout en première période, finissait par une frappe encore une fois bloquée par un Chevalier très solide sur sa ligne (19e). Une occasion qui finissait par réveiller le LOSC qui montrait un visage plutôt très cohérent sur le premier acte. Le milieu madrilène souffrait face à l’activité du duo André-Bouaddi qui n’était pas non plus pressé avec ballon. Jonathan David se procurait la première grosse occasion des siens en reprenant de la tête un centre de Zhegrova. Mais il fallait une double parade spectaculaire de Lunin pour garder sa cage inviolée. Le portier ukrainien repoussait le deuxième tir sur le poteau et était sauvé un peu plus tard par sa transversale sur un centre fuyant d’André (finalement signalé hors-jeu).

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Un exploit historique

Finalement, dans le temps additionnel de la première période, le LOSC obtenait un penalty logique après une main d’Eduardo Camavinga. Jonathan David ne tremblait pas pour transformer son tir et donner l’avantage aux siens juste avant de rentrer au vestiaire (1-0, 45e). Un très gros coup réalisé et pas forcément immérité au vu du visage affiché par le LOSC. Et dans le début du second acte, le Real Madrid montrait un visage assez timide qui profitait presque à Lille. La formation française avait de l’espace et ne passait pas loin du break sur une frappe de Zhegrova (52e). Alors Carlo Ancelotti décidait de faire bouger les choses avec les entrées de Luka Modric et de Kylian Mbappé (58e). Le Français, de retour de blessure de manière anticipée (la presse espagnole annonçait trois semaines de repos), devait aider à renverser la rencontre en remplaçant le jeune Endrick.

Il était d’ailleurs copieusement sifflé au moment de son entrée. Mais cela ne changerait rien à la physionomie du match et au visage affiché par les Madrilènes qui n’inquiétaient pas du tout une défense lilloise en place. C’est même le LOSC qui se montrait le plus dangereux et qui était le plus proche d’un second but. Le score ne bougera plus malgré des occasions madrilènes repoussées de manière héroïques par Chevalier (86e, 87e, 90e). Le Real Madrid, déçoit et s’incline pour la première fois depuis janvier 2024. Le LOSC réalise un coup parfait et c’est mérité tant la prestation a été aboutie et cohérente avec et sans ballon. La formation de Bruno Genesio se relance après sa défaite face au Sporting et peut donc rêver de nouveaux exploits lors des prochaines journées face à Liverpool, l’Atlético et la Juventus.

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L’Homme du match

– Chevalier (9) : quel match pour le Français ! Alerte dans ses sorties loin de ses buts et infranchissable sur sa ligne devant Vinicius (5e), puis Endrick (19e), le gardien français a délivré une première période majuscule. Moins inquiété au retour de vestiaires, il est bien heureux de voir filer la tête de Carvajal en six mètres (73e). Dans le dernier quart d’heure, il a sorti sa cap de super héros. Auteur d’un double arrêt exceptionnel sur Bellingham, puis devant Rudiger après avoir été sauvé par Thiago Santos (85e), l’international espoir a été héroïque (6 arrêts, 2 sorties réussies).

Lille OSC

– Chevalier (9) : voir ci-dessus.

– Santos (7,5) : monstrueux Thiago Santos. Présent défensivement, volontaire offensivement, le latéral portugais a multiplié les aller-retours sur son côté droit. Bien aidé par Zhegrova et Diakité pour contenir un Vinicius, qui a semblé assez emprunté ce soir face aux Dogues, le Portugais a livré une prestation solide jusqu’au retour des vestiaires. En toute fin de match, il sauve les siens en repoussant sur la ligne une tête de Valverde (85e). Dans les dernières minutes, il aura tenu des ballons importantissimes pour éviter aux siens de prendre l’eau face aux vagues merengues.

– Diakité (7) : une nouvelle prestation majuscule de l’ancien Toulousain. En première période, il a souvent dû gérer les appels en profondeur de Vinicius Jr, mais sa gestion de la couverture a été impeccable. Même sous pression à la relance, le défenseur de 23 ans n’a jamais flanché en restant très propre (95% de passes réussies). L’entrée assez frileuse de Kylian Mbappé n’a rien changé pour un Diakité concentré de bout en bout.

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– Alexsandro (6,5) : avec un Endrick assez effacé, le défenseur central brésilien n’a pas été mis en difficulté de toute la première période. Toujours précieux dans le jeu aérien, le roc d’1,92 mètre a aussi été précieux à la relance, en trouvant avec réussite ses attaquants grâce à son jeu long. Aux côtés d’un Diakité des grands soirs, l’axe central lillois aura donné le change aux Galactiques madrilènes.

– Gudmunsson (5,5) : Avec un Bakker très offensif ce soir, l’Islandais s’est fréquemment retrouvé assez exposé sur les offensives madrilènes qui penchaient beaucoup sur son côté. Face à un Real Madrid sans véritable ailier droit, il s’en est plutôt bien sorti malgré quelques situations chaudes sur son aile. Malgré l’enjeu, il n’aura jamais hésité à se projeter jusqu’au bout, mettant à mal la défense madrilène en fin de rencontre.

– Zhegrova (8) : très actif d’entrée de rencontre, le Kosovar a une fois de plus été la menace principale côté Dogues. Toujours aussi percutant et précieux techniquement, il est à deux doigts d’offrir une passe décisive à Jonathan David sur un sublime centre, mais la tête du canadien est repoussé par Lunin (25e). L’ailier s’est même fait remarquer de l’autre côté du terrain en multipliant les retours défensifs sur Vini Jr. pour soutenir Thiago Santos. Il frappe le coup franc à l’origine du penalty sifflé pour une main de Camavinga (45e). En seconde mi-temps, il n’aura pas baissé le pied, mettant le feu sur chaque ballon qu’il a eu à jouer. Ses qualités de percussions auront été un calvaire pour les hommes de Carlo Ancelotti.

– André (7) : mordant dans chacune de ses interventions, le capitaine des Dogues a montré la marche à suivre pour ses coéquipiers, du moins sur le plan de l’agressivité. Un peu moins en vue balle au pied que son compère du milieu de terrain, l’ancien Ajaccien a comme à son habitude fait les efforts pour deux à la récupération. Malgré une blessure qui semblait le gêner, André a tenu son rang jusqu’au bout. Leader vocal, son abnégation dans les duels aura été un moteur pour les Dogues.

– Bouaddi (7) : celui qui fêtait ses 17 ans aujourd’hui ne s’est pas laissé impressionner par l’évènement pour sa première titularisation en Champions League. Disponible pour ses coéquipiers et entreprenant avec le ballon, le numéro 22 du LOSC a montré énormément de personnalité et de sérénité face au milieu madrilène. Propre à la passe (43/44, 98% de passes réussies), il n’a pas hésité à prendre des risques et casser des lignes. On lui pardonnera sa perte de balle qui aurait pu coûter très cher aux Dogues, l’essentiel est là, Lille a gagné.

– Bakker (4) : positionné un cran plus haut par Bruno Génésio, le latéral gauche de formation n’est pas parvenu à peser offensivement. Sur le plan défensif, il aura eu le mérite de faire les efforts pour aider ses coéquipiers, mais n’a pas eu l’impact escompté (0/4 duels remportés, aucune interception). Remplacé par Thomas Meunier à la 87ᵉ minute, qui est venu se placer à droite de la défense lilloise avant de réaliser quelques interventions importantes.

– David (6,5) : face à un Lunin impérial, il manque d’abord l’inratable en butant à deux reprises sur le portier Ukrainien, de la tête puis du pied (25e). Juste avant le retour aux vestiaires, le Canadien se rattrape en crucifiant le gardien madrilène sur penalty avec un contre-pied parfait qui finit sa course dans la lucarne. Trouvé plusieurs fois en seconde période, il a continué d’apporter du danger jusqu’au bout.

– Cabella (5) : aligné à la pointe de l’attaque aux côtés de Jonathan David, l’ancien Montpelliérain a touché moins de ballons qu’à son habitude. Intéressant dans ses décrochages, il a tenté d’apporter des solutions entre les lignes. Sevré de ballons dans les trente derniers matchs, il n’a cependant pas à rougir de sa prestation. Remplacé par Osame Sahraoui à la 71ᵉ minute, le Marocain s’est vite mis au diapason et a permis à son équipe de continuer à se montrer dangereuse.

Real Madrid

– Lunin (6) : on comprend quand même pourquoi le Real Madrid tenait tant à le prolonger. Aligné en l’absence de Courtois, l’Ukrainien a confirmé qu’il était un numéro 2 premium, comme peu en Europe. Il réalise une double parade impressionnante devant David (25e), mais doit s’incliner devant lui sur penalty. Des sorties bien pensées, un jeu au pied et une présence rassurantes.

– Carvajal (4) : on peut cumuler un palmarès sans égal, postuler pour le titre de meilleur latéral droit de l’histoire, mais passer à côté de son match contre Lille. Ce soir, l’international espagnol a traversé la rencontre avec les jambes en coton. Il n’a pas été capable d’être l’animateur de son couloir comme il en a l’habitude, et surtout, n’a pas rassuré défensivement. Spectateur devant David (25e), il a également souffert face aux montées de Gudmundsson et Bakker.

– Militao (3) : le Brésilien a été secoué à chaque coup de vent soufflé par Jonathan David dans son dos. Trop souvent aspiré, il a laissé des espaces béants au Canadien, qui aurait pu débloquer la situation sans un grand Lunin en début de match. Son intervention à l’épaule sur David est également limite (37e), et son début de seconde période tout autant. Remplacé par Modric (57e), qui a fait du bien par ses orientations, ses prises de balle et son activité permanente. Le Ballon d’Or 2018 a jeté plusieurs froids sur ses coups de pieds arrêtés. Averti en fin de match (81e).

– Rüdiger (3) : en termes de communication, les violons n’ont franchement pas été accordés avec Militao ce soir, et c’est un euphémisme. L’Allemand a traversé de nombreux trous d’air, notamment face à David, souvent positionné astucieusement entre les deux centraux. Il a également tiré la langue sur les accélérations de Zhegrova, et aurait même pu coûter cher à son équipe sur ses quelques maladresses techniques, et interventions peu académiques. Une sensation de frilosité assez rare chez l’ancien de Chelsea.

– Mendy (3) : il a touché de nombreux ballons, mais n’en a pas fait grand-chose. S’il reste difficilement franchissable un contre un, les décrochages de Zhegrova lui ont souvent causé des maux de têtes, et il est d’ailleurs très en retard sur le centre presque décisif du Kosovar pour David (25e). Pour sa gouverne, il a souvent dû défendre en infériorité face à Zhegrova et Santos, même si sa prestation avec ballon reste très pauvre. Remplacé à la mi-temps par Fran Garcia, qui a lui aussi souffert face à l’insaisissable Zhegrova.

– Camavinga (3,5) : dans un premier temps, on n’a pas forcément eu l’impression que le Français disputait son premier match de la saison, tant il a semblé répondre à l’intensité mise par Lille. Mais on l’a senti fléchir à mesure que le temps défilait. Il est malheureux sur le penalty lillois avec sa main complètement décollée, et se rend coupable de plusieurs fautes en retard, ce qui lui vaut un carton jaune à l’heure de jeu. Remplacé par Güler (67e), très remuant et pas loin d’éteindre le courant à Lille sur sa tête repoussée héroïquement par Chevalier.

– Tchouameni (3,5) : souvent englué dans la densité lilloise, le Français a peiné à exister. Un manque d’influence criant, un jeu beaucoup trop neutre avec ballon, et une sensation d’être régulièrement loin des actions. Son repositionnement en défense centrale, qui n’est pourtant pas son poste naturel, lui a rendu service. Il a néanmoins été coupable de plusieurs imprécisions dans ses relances trop prévisibles.

– Valverde (4) : il a montré de la bonne volonté, ce qui reste un terrible compliment pour un joueur de son calibre. Pour le reste, il a étalé ses qualités dans le désordre, avec un jeu long jamais précis, ce qui a eu le don de l’agacer. Sur le plan offensif, il a constamment donné la sensation de se chercher dans les circuits de passe avec ses coéquipiers, mais sans jamais se trouver. Une rencontre sans relief.

– Bellingham (4,5) : dans un registre plus défensif que ce qu’il nous avait habitué ces derniers mois, l’Anglais a d’abord été précieux par ses orientations, ses compensations et son agressivité. Mais avec ballon, il n’a pas eu son impact habituel. Beaucoup de maladresses techniques, des choix pas toujours pertinents, et une incapacité à peser sur la rencontre, même s’il est à un doigt de pied de Santos d’égaliser (87e). Plusieurs fautes de frustration, comme ce tacle absolument pas maîtrisé qui lui vaut un carton jaune (78e).

– Vinicius Junior (3) : beaucoup de réchauffé, mais très peu, voire pas de différences. Dans cette configuration permanente de 2 contre 1, avec Tiago Santos et Bafodé Diakité chargés de lui livrer un duel de tous les instants, le Brésilien a plus été un problème qu’une solution. Sur le plan défensif, autant dire qu’il ne s’est pas époumoné non plus pour aider Mendy à contenir Zhegrova. Une première mi-temps à l’envers, et la seconde, un peu mieux. Sa première situation est une frappe trop croisée (66e), et la seconde, un énorme raté (86e). Plusieurs gestes de frustration.

– Endrick (5) : titulaire en lieu et place de Kylian Mbappé, ménagé au coup d’envoi, le Brésilien de poche a répondu au défi athlétique que lui avaient imposé Alexsandro et Diakité. Il aurait pu inscrire l’un des buts de la soirée sur un rush dévastateur dans la défense lilloise, mais faute de services étoilés, il a souvent dû tenter de créer des différences en solitaire. Il a au moins été l’un des rares Madrilènes à tenter de mettre un peu de vie, ce qu’on ne pourra pas lui retirer. Remplacé par Mbappé (57e), qu’on a senti sur la retenue. Le Français a rarement cherché à aller fixer et déséquilibrer ses adversaires par le dribble ou la vitesse, mais plutôt en se mettant au service du collectif avec la recherche de relais.

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